mardi 28 janvier 2014

: : hear this whispering confidence / that my dying voice wants to make : :



 

_  par louis cordaire _

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[_LES PALAIS HéPATIQUES : I_]







ô m’amour au goût de marée,
aux jolies fureurs utérines,
depuis la chaude île de ré
soufflant tes fièvres intestines ;

ô ma gluante délicate
dont l’humeur chaude m’est si douce,
dont les ronronnements de chatte
électrisent la lune rousse

de nos nuits blanches, libertines,
blanches comme ton cul est blanc !
[ oh ! le beau cul de perle fine
dont rien n’égale l’orient ! ...

non rien, rien auprès de tes fesses,
ni aux ciels noirs les lunes pleines,
ni les marbres polis de grèce,
ni aux lards savoureux la couenne,

rien ne peut égaler la grâce,
la chaude blancheur, modelée
plus tendrement que sur les grâces,
de ta chair ferme et potelée ! ]

ô mon amour aux saveurs fortes,
écoute un peu la confidence
que je te fais, d’une voix morte,
mais toujours battant la cadence … :

j’aime tant caresser l'herpès
qui fleurit au coin de tes lèvres !
[ ton minois rosit d’une ivresse
porcelaine, ô poupée de sèvres … ]

et contempler ces bouffissures
de viandes vives écorchées,
ces légères dégoulinures
de lymphe rousse un peu séchée,

délicieux bouton de bidoche
rouge, rouge au bord de ta bouche !
– et si j’incline ta caboche
pour mieux voir l’objet qui me touche,

il me semble avoir transposé
parallèlement aux iris
de tes yeux circumcyanosés
ta vulve avec ton clitoris !

ah ! que j’aime à imaginer,
sentant ton haleine vineuse,
que tu sus faire bibiner
ton monstre d’ombre et de muqueuses !