_ par alexander crohn_
|
[_FIGURES ANAToMIQUES : II_]
sur la face de
velours interne
cette face humide
/ violacée / sombre
dans
les mucosités [_JauNES_] de mon œsophage tourmenté
dans
mon foie, noir et lourd
sous
les excroissances bulbeuses / bulbeuses ! / bulbeuses ... ou plates
les excroissances
calleuses de mes mains
dans
la longueur sombre du ruban brun de mes 15 mètres de tripes, animées
d’un lent
mouvement,
d’un interminable mouvement de ressac
à
l’intérieur de mon sexe creux, plus foudroyant qu’une locomotive
à vapeur
à
l’intérieur de mon cœur rouge, plus rouge qu’un plat de tripes
au piment
mon cœur de
viande de 900 grammes
dans
les terminaisons nerveuses du lobe de mon oreille érotique
dans
le gras de mon cul comme une [_VICToIRE_]
dans
les profondeurs humides de ma langue infatigable
dans
la pulpe de mes gencives
où sont
enracinées 32 dents plus solides / plus viriles / et plus sages que
ne le
seraient
32 [_MoI_]
derrière
la pulpe rouge de mon velours humide
et
dans mes rotules admirablement articulées
JE ME TIENS
[_JE ME TIENS_] sur mes muqueuses ou mes mâchoires
[_JE ME TIENS_] dans mon système endocrinien
[_JE ME TIENS_] sous mon diaphragme comme une presse hydraulique
[_JE ME TIENS_] le long des 12000 kilomètres de nerfs qui me parcourent le
corps
[_JE ME TIENS_] à l’intérieur de tout le paquet viscéral
[_JE ME TIENS_] dans mon [_JE_] comme dans une chaussette pleine de trous, et qui
recouvre si peu de mon [_MoI_] ,
après tout
les voilà, mes
racines
elles
sont pas dans mon [_JE_]
car
ce qu’on voit du [_JE_] n’a jamais été plus grand que ce qu’on voit du clitoris, dont
l’excroissance minuscule se développe et s’étire en deux
immenses racines qui transpercent le ventre
le
[_JE_] ,
ce tout petit bout qu’a pas poussé

Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire