mardi 11 mars 2014

: : when my reason is no more / my bones are all i got left : :




_ par rye itu & harold vancouver _

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[_RAFALES : I_]






 


[_jE_] vérifie les diatribes qui discutent avec mes sentiments, dans le cercueil directement

parfaire l’atmosphère du triste décor des jardins urbains

la lenteur des corps est comme l’épaisseur de la fatigue, et pour l’oublier, nous devons sans cesse répéter ce mot de > rouage >



sur une baie immense, mes souvenirs s’éparpillent et me laissent froide d’eux | [_jE_] les regarde partir avec impavidité, comme si déjà les sanglots longs dont ils me défont étaient le souffle du vent, et pas le mien

[_jE_] voudrais tous les jours refléter des inconnus, leur laisser du terrain à conquérir : que l’autre remplisse mon horizon de sphères tourbillonnantes et creuses – des [_BULLES_]



nous avons décidément trop peu d’idées, le tout-venant est bien gros mais la moelle mince, et liquide | que de [_JauNES_] espoirs ! | à trop aimer d’avance on se trompe, on piétine là où il faudrait bêcher | pris au piège de la terre mouvante, nous voilà larmoyants !

carapace de douceur cloisonnant nos os rugueux : [_çA_] cogne, [_çA_] cagne, [_çA_] fait un tintamarre pas possible jusque sous les balcons ! | les fondations restent droites et leur intérieur brillant comme au premier jour

mais soudain, quelqu’un appelle les secours ! | et de bric, et de broc, quand chacun tente avant l’heure fatidique de cacher ses vilains secrets, et son écorce malmenée

merde, comment feraient nos ancêtres, coincés dans les pièges vicieux des mémoires collectives ? | y avons-nous déjà pensé ? | on a cassé leurs poignées de porte :

[_ILS ToQUENT CREUX / MAIS LE GLAS SoNNE PLEIN_]

voilà notre tombe à présent ... ! | que de curiosité fébrile envers des êtres qui ne sont pas nous, dont l’horizon revêt des perspectives dissemblables | un coup d’œil jeté dans un puits – [_çA_] fait > plouf > et le tour est joué : les gamins restent admirer les prières, en suspension dans l’air, de ceux qui n’ont déjà plus rien à donner



il faut décider de l’avenir des six mille hérissons accrochés par les cheveux à nos dos sanguinolents

que, pour une fille en robe, les flèches retombent à terre, sans succès

qu’ils éprouvent d’abord leurs mèches en latex et leur pot-pourri d’idées altruistes, et en reviennent ... avec un sourire ou deux

et qu’à l’avenir, les doigts d’éperons me touchent avec amertume, ou se sentent plus humains que moi



comme l’élu qui se paye sa défonce, et ses gestes à tout casser, [_jE_] n’ai plus que ma nuque pour moi, pourfendeuse de malédictions

dans l’étreinte de mon horizon plat, mon amour-chacal s’éviscère | [_jE_] n’ai ramassé que des braises, froides sur mes paumes :

[_C'EST QU'IL éTAIT TARD DANS MA VIE_]

mais [_jE_] voudrais pourtant avoir le temps de tatouer l'ozone, dans ses plus subtils détails et tous ses spectres lumineux, dans le creux de tes reins

se déclencherait alors un phénomène extraordinaire : éruption volcanique, éruption cutanée ou éruption solaire

sauf que mon double se dissipe et que la nature me vomit dessus / sauf que ta pilosité prend feu et que les continents se rapprochent inévitablement / sauf qu'il ne fait aucun doute que [_jE_] / [_jE_] ! / ce [_jE_] plein de [_BULLES_] , finira bien par mourir


dans l'intervalle ... permets à tes synapses de jouer aux montagnes russes ...
le bruit des naseaux du bison détruit le grain de sucre en lequel tu avais placé tous tes espoirs
qu’il est loin maintenant, emporté par les ailes bleues de porcelaines mélancoliques !
tu le retrouveras en haut d’un dessin d’enfant, proche du soleil tout  [_JauNE_]
 dont les incompréhensibles bras alpaguent des traits menus, nommés oiseaux


on se perd ... mais la fumée nous rencarde, et l’on comprend que la vallée qui s’enfonce languissante dans l’angle de notre orbite gauche est le chemin du retour

puis on cloue les fenêtres et les portes anciennes

et on ne dira merci à personne





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